Beaucoup de peuples germaniques occupent le nord du territoire actuel depuis l’Antiquité classique. Durant ce que l’on nomme les invasions barbares, les tribus germaniques se rapprochent du Sud de ce territoire. À partir du xe siècle, les territoires forment la partie centrale du Saint-Empire romain germanique. Au xvie siècle, le nord de l’Allemagne est au cœur de la réforme protestante. Le pangermanisme entraîne pour la première fois l’unification des États allemands en 1871 sous la politique de Bismarck, en tant qu’État sous la forme de l’Empire allemand. Après la Première Guerre mondiale, et la révolution allemande de 1918-1919, l’Empire est remplacé par la république parlementaire de Weimar. L’accès au pouvoir des nazis en 1933 mène au volet européen de la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle le régime totalitaire du dictateur Adolf Hitler connu sous le nom de Troisième Reich, fondé sur un racisme – et particulièrement un antisémitisme – extrême, perpètre des crimes de masse en Europe, dont la Shoah, et laisse le pays en ruines. Après sa défaite militaire en 1945, l’Allemagne perd des territoires et — par la volonté des vainqueurs alliés qui entrent dans la « guerre froide » — est contrainte de se scinder en deux nations : à l’ouest un État démocratique, la République fédérale d’Allemagne (en abrégé RFA) et, à l’est, la République démocratique allemande (en abrégé RDA) sous emprise de l’Union soviétique. Le mur de Berlin — qui symbolise cette division dans l’ancienne capitale — tombe le 9 novembre 1989 et l’Allemagne est à nouveau réunifiée le 3 octobre 1990, Berlin en redevenant la capitale.